L´anneau du Nibelung, Siegfried
Mai 2026 | ||||||
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L’Anneau du Nibelung – Siegfried
Richard Wagner [1813–1883]
Deuxième journée
Festival scénique en trois journées et un prologue
Création : 16 août 1876 à Bayreuth
Première à la Deutsche Oper Berlin : 12 novembre 2021
6 heures | 2 entractes
En allemand avec surtitres en allemand et en anglais
Présentation (en allemand) : 45 minutes avant chaque représentation
À propos de la représentation
Les deux parties centrales de la tétralogie illustrent deux façons de vivre. Dans La Walkyrie, Brünnhilde évolue du chagrin à la compréhension humaine. Siegfried, lui, explore le monde par les sens : d’abord par la force, puis à travers les émotions et l’éveil sexuel. L’union de Siegfried et Brünnhilde symbolise la rencontre de deux principes – la vitalité instinctive de l’un et la sagesse réfléchie de l’autre. Leur amour esquisse les fondations d’un renouveau de la société humaine.
Argument
Acte I
L'acte s'ouvre sur le Nain Mime qui, réfugié dans la forêt après la déconfiture d'Alberich, frappe sur une enclume pour forger une épée. Siegfried, fils des jumeaux Siegmund et Sieglinde (personnages de la Walkyrie), est son fils adoptif. La force du jeune homme est telle que, si habile forgeron que soit Mime, toutes les épées qu'il a jusqu'à présent forgées pour lui se sont cassées comme du cristal entre ses mains. Cette force inspire Mime. Siegfried est le seul qui puisse terrasser Fafner, le frère de Fasolt, qui s'est transformé en dragon grâce au Tarnhelm, le heaume magique, et qui passe son temps à dormir vautré sur son tas d'or dans sa caverne, Neidhöhl. Fafner mort, Mime espère récupérer le Tarnhelm, l'Anneau et le trésor. Pour cela il tente de reforger Nothung, l'épée de Siegmund brisée par la lance de Wotan (La Walkyrie), mais il utilise tout son art en vain.
Arrive Siegfried, accompagné d'un ours qu'il vient de capturer vivant au cours d'une chasse. Il envoie l'animal attaquer Mime afin que ce dernier se dépêche de lui fournir une nouvelle épée. Sa nouvelle lame en main, Siegfried s'emporte, casse la lame et moleste Mime. Il se gausse de sa médiocrité. Il s'ensuit une violente dispute au cours de laquelle Mime confesse qu'il n'est pas le père de Siegfried et lui révèle ses origines. Siegfried s'en va parcourir le monde en laissant Mime seul et en lui intimant de reforger Notung.
Mime est en pleine panique quand arrive un voyageur borgne (Wotan, appelé Der Wanderer - le Voyageur - dans tout l'opéra). Ce Voyageur demande refuge auprès de Mime. Une dispute éclate. Mime défie alors le Voyageur qui lui offre sa tête s'il ne peut pas répondre à trois questions
Quel peuple vit dans les profondeurs de la terre ? Les Nibelungen auxquels appartient Mime.
Quel peuple vit sur la crête du monde ? Les Géants dont viennent Fafner et Fasolt.
Quel peuple vit dans les monts célestes ? Les dieux dont Wotan est le maître.
Mime, vaincu, doit accueillir le Voyageur. Ce dernier se venge du mauvais accueil de Mime en lui lançant le même défi avec trois questions :
Quel est le peuple préféré de Wotan bien qu'il soit cruel envers lui ? Les Wälsungen dont sont issus Siegmund, Sieglinde et Siegfried.
Comment Siegfried peut-il tuer Fafner ? Grâce à Nothung.
Comment reforger Nothung ?
Mime ne connaît pas la réponse à la dernière question. Mais Wotan refuse de lui prendre sa tête. Il laisse la destinée de Mime entre les mains de celui qui pourra reforger Nothung. Il s'en va.
Siegfried réapparaît : alors, cette épée ? Qu'il puisse enfin quitter le nabot encombrant. Mais Mime va ruser : « Tu ne peux te lancer à parcourir librement la terre entière si tu ne connais pas la peur ». C'est une promesse que Mime aurait faite à Sieglinde, sa mère. Siegfried aiguillonné par Mime pense que Fafner pourra lui apprendre la peur. Siegfried reforge avec succès Nothung tandis que Mime prépare une boisson empoisonnée. Il a un nouveau plan, il empoisonnera Siegfried une fois Fafner mort. Il s'emparera ensuite de l'Anneau et du Tarnhelm pour devenir maître du monde. L'acte s'achève sur la joie délirante de Mime d'avoir élaboré un si bon plan et la destruction de l'enclume de Mime par Siegfried grâce à Nothung.
Acte II
Dans les ténèbres de la nuit finissante, près de Neidhöhl, la caverne de Fafner, Alberich guette celui qui s'approche de l'antre de Fafner avec la ferme intention de le tuer. Sa ronde l'amène à croiser le Voyageur. Alberich reconnaît Wotan et lui ordonne de partir mais le Voyageur reste : il ne fait que passer, observer et il ne fera rien. Wotan ne peut attaquer Fafner lui-même car, par contrat, il lui a remis l'Anneau. Alberich lui rappelle la malédiction qui le poursuivra si jamais il touche à l'Anneau. Alberich le soupçonne d'utiliser Siegfried à cette fin. Le Voyageur affirme sa neutralité. Fafner mort, il ne cherchera pas à reprendre l'Anneau.
Mais le jeune homme, poursuit le Voyageur, est accompagné de Mime qui a également des vues sur l'Anneau. Le Voyageur réveille ensuite Fafner et titille Alberich. S'il parvient à convaincre Fafner de lui céder l'Anneau, il doublera Mime. Mais Fafner refuse, malgré les avertissements d'Alberich, de rendre l'Anneau. Il a seulement aiguisé son appétit. Fafner retourne ensuite se coucher. Le Voyageur, satisfait et goguenard, s'en va en confiant à Alberich que seuls Mime et lui sont en concurrence pour l'Anneau.
Le jour s'est levé, Mime et Siegfried arrivent à Neidhöhl. Siegfried, abandonné par Mime, s'extasie sur la beauté environnante. En essayant d'attirer un oiseau, il réveille Fafner. Chacun défie l'autre, le combat s'engage et Siegfried vainc Fafner en lui fichant Nothung dans la poitrine. Fafner agonisant conte sa vie : le dernier des Géants, le fratricide... Brûlé à la main par le sang du dragon en reprenant Nothung, Siegfried se lèche les doigts. Subitement, il peut comprendre le chant des oiseaux. L'Oiseau lui parle du Tarnhelm et de l'Anneau. Siegfried entre dans la grotte du dragon.
Mime apparaît, Alberich surgit et lui ordonne de disparaître. Ils se disputent le butin. Mime veut bien lui donner l'Anneau s'il garde le Tarnhelm. Alberich veut tout garder pour lui.
Leur querelle est interrompue par Siegfried qui a pris les deux objets convoités. L'Oiseau lui dit de se méfier de Mime. Alberich reste confiant, la malédiction joue en sa faveur (L'Or du Rhin). Mime félicite le héros pour sa victoire. Il essaye de lui faire boire son poison mais Siegfried entend le fond de sa pensée au lieu de sa voix et comprend le dessein de Mime grâce au sang bu. Siegfried tue Mime. Caché, Alberich se réjouit. L'Oiseau parle à Siegfried de Brünnhilde qui dort sur un rocher cerné de flammes (La Walkyrie). Siegfried demande à l'Oiseau de lui montrer le chemin. Ils s'en vont.
Acte III
Au pied du Rocher de la Walkyrie, Wotan convoque une dernière fois Erda mais celle-ci ne peut plus l'aider à comprendre le monde. Il décide alors d'accepter et même de souhaiter la fin des dieux.
Guidé par l'Oiseau, Siegfried arrive. Wotan tente de lier conversation, Siegfried lui répond insolemment, Wotan se fâche et tente de lui barrer la route vers le Rocher avec sa lance qui autrefois brisa Nothung. Siegfried abat Nothung sur la lance de son grand-père, elle se brise. Wotan s'efface, les morceaux de sa lance à la main.
Siegfried franchit alors le cercle de feu. Il voit Brünnhilde endormie, la dépouille de son bouclier, de son armure et découvre que « Ce n'est pas un homme ! ». Il est saisi de panique et, pour la première fois, il ressent des tremblements de la peur. Mais c'est un jeune homme, ses pulsions lui font surmonter la peur et, après avoir vainement essayé par d'autres moyens, il éveille Brünnhilde d'un baiser. Une passion absolue naît entre la tante et le neveu. Brünnhilde abandonne alors la vie éternelle pour les passions humaines et annonce la fin des dieux.
Programme et distribution
Chef d’orchestre : Sir Donald Runnicles
Mise en scène et décors : Stefan Herheim
Décors : Silke Bauer
Costumes : Uta Heiseke
Vidéo : Torge Møller
Lumières : Ulrich Niepel
Dramaturgie : Alexander Meier-Dörzenbach, Jörg Königsdorf
Siegfried : Clay Hilley
Mime : Ya-Chung Huang
Le Voyageur : Iain Paterson
Alberich : Michael Sumuel
Fafner : Tobias Kehrer
Erda : Lauren Decker
Brünnhilde : Elisabeth Teige
Un oiseau : Solistes du chœur de garçons de la Chorakademie Dortmund
Orchestre : Orchestre de la Deutsche Oper Berlin
Le Deutsche Oper Berlin
Le Deutsche Oper Berlin est une compagnie d'opéra situé dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, Allemagne. Le bâtiment résident est le deuxième plus grand opéra du pays et abrite également le Ballet d'État de Berlin.
L'histoire de l'entreprise remonte à l'Opernhaus Deutsches construits par la ville alors indépendante de Charlottenburg-la "ville la plus riche de la Prusse», selon les plans conçus par Heinrich Seeling à partir de 1911. Elle a ouvert le 7 Novembre 1912 avec une représentation de Fidelio de Beethoven, menée par Ignatz Waghalter. Après l'incorporation de Charlottenburg par la Loi sur la région de Berlin en 1920, le nom de l'immeuble résident a été changé pour Städtische Oper (Opéra Municipal) en 1925.
Deutsches Opernhaus 1912
Avec la Machtergreifung nazi en 1933, l'opéra était sous le contrôle du ministère du Reich de l'Instruction publique et de la propagande. Ministre Joseph Goebbels avait le nom modifié pour revenir à Deutsches Opernhaus, en concurrence avec l'Opéra d'État de Berlin Mitte contrôlée par son rival, le ministre-président de Prusse Hermann Göring. En 1935, le bâtiment a été rénové par Paul Baumgarten et l'assise réduite de 2300 à 2098. Carl Ebert, le directeur général de la Seconde Guerre mondiale avant, a choisi d'émigrer en Allemagne plutôt que de défendre l'idée nazie de la musique, et a continué à coopérer -a trouvé le festival d'opéra de Glyndebourne en Angleterre. Il a été remplacé par Max von Schillings, qui a adhéré à adopter des œuvres d'"caractère non allié allemand". Plusieurs artistes, comme le chef d'orchestre Fritz Stiedry ou le chanteur Alexander Kipnis suivies Ebert dans l'émigration. L'opéra a été détruit par un raid aérien de la RAF, le 23 Novembre 1943. Performances poursuivie à l'Admiralspalast Mitte jusqu'en 1945. Ebert retourné comme directeur général après la guerre.
Après la guerre, l'entreprise dans ce qui était maintenant à Berlin-Ouest a utilisé le bâtiment voisin du théâtre des Westens jusqu'à l'opéra a été reconstruit. Le design sobre par Fritz Bornemann a été achevée le 24 Septembre 1961. L'ouverture de la production était Don Giovanni de Mozart. Le nouveau bâtiment a ouvert avec le nom actuel.