La Dame aux Camélias
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Ballet
Chorégraphie : John Neumeier. Musique : Frédéric Chopin.
Recommandé à partir de 12 ans
Durée env. 2 heures 55 minutes
Le roman épique d’Alexandre Dumas La Dame aux camélias est devenu le modèle aussi bien pour des opéras (La traviata) que pour de nombreux films et ballets. John Neumeier a créé sa version de cette œuvre en 1978 pour Marcia Haydée et le Ballet de Stuttgart.
Neumeier raconte l’histoire bouleversante de la courtisane Marguerite Gautier, souffrant d’une maladie pulmonaire, et du jeune Armand qui est tombé amoureux d’elle, dans une chorégraphie serrée et avec une finesse dramaturgique sans précédent, inspirée des structures cinématographiques.
S’ajoute à cela la musique de Frédéric Chopin, dont la virtuosité romantique et la solitude existentielle marquent profondément ce ballet d’une vérité poignante. Le Concerto pour piano n° 2, la romance issue du Concerto pour piano n° 1, la Grande Fantaisie op. 13 et la Grande Polonaise brillante op. 22 sont complétés par des pièces pour piano seules, comme la Ballade en sol mineur op. 23, les Préludes n° 2, 15, 17 et 24 de l’op. 28, les Valses n° 1 et n° 3 ainsi que les Trois Écossaises de l’op. 72. Le Largo de la Sonate en si mineur op. 58, qui apparaît à des moments dramaturgiquement cruciaux, forme ici une parenthèse musicale.
Neumeier reprend habilement un motif du roman original en reflétant le sort funeste de Marguerite et Armand dans le « destin scénique » de deux autres personnages du roman d’un siècle plus tôt – Manon Lescaut et son amant Des Grieux. Depuis la création de l’œuvre de Neumeier, les rôles principaux figurent parmi les plus convoités des grands interprètes de danse, qui y trouvent des défis techniques exigeants et des possibilités incomparables de s’immerger dans des personnages d’une grande complexité.
SUJET
Acte I
L’action se déroulait au Théâtre des Variétés. On y jouait le ballet Manon Lescaut, le célèbre drame d’une courtisane rococo déchirée entre l’amour du luxe et l’amour véritable. Une des plus belles et désirables courtisanes de Paris – Marguerite Gautier – se trouvait dans le public. Touchée par le sort de Manon, elle se sentit en quelque sorte proche d’elle, mais refusa en même temps d’accepter Manon comme son propre reflet. Armand avait déjà admiré Marguerite de loin, mais n’avait jamais eu l’occasion de la connaître. Il fut présenté à elle pour la première fois au théâtre. Maintenant, dans un état d’euphorie, il suivit le ballet avec une intensité accrue et sembla reconnaître en Des Grieux, le fidèle amant de Manon, des traits qui lui ressemblaient. Un instant, il craignit que son propre avenir ne se reflète dans le destin de Des Grieux. Après la représentation, Marguerite décida de s’amuser – malgré la présence de l’ennuyeux comte N. – en invitant l’ami d’Armand, Gaston, et la courtisane un peu vulgaire Prudence dans son appartement. Armand les accompagna, et Marguerite l’utilisa pour irriter le jeune comte N., qui partit alors, pris de jalousie. Une quinte de toux força Marguerite à se retirer. Armand la suivit pour lui offrir son aide et, submergé par l’émotion, lui confessa son amour. Touchée par cette déclaration passionnée, elle resta sceptique et garda ses distances. Leur relation s’approfondit par la suite. Marguerite menait sa vie habituelle, courant de bal en bal, d’admirateur en admirateur, du vieux duc au jeune comte. Mais Armand l’attendait toujours. Il la suivit même à la campagne, où, en raison de sa constitution fragile, le duc lui avait mis une maison idyllique à disposition.
Acte II
Même à la campagne, Marguerite poursuivit sa vie turbulente et coûteuse aux frais du duc. Il arriva ce qui devait arriver : un affrontement eut lieu entre le duc et Armand. Pour la première fois, Marguerite fit un choix, défendant son amant devant tous et rejetant ainsi une vie de richesse et de sécurité. Le duc et ses invités partirent indignés. Armand et Marguerite furent enfin seuls et purent vivre leur amour sans entrave. La pensée que ce bonheur est à jamais perdu fut trop forte pour Armand, qui s’effondra à nouveau. Son père, profondément affecté, se souvint du rôle qu’il avait joué dans cette histoire, mais non sans honte. Lorsqu’il avait appris la vie que menait son fils, il était allé rendre visite à Marguerite dans sa maison de campagne, sans que son fils le sache. Il exigea qu’elle quitte Armand, pour son bien et celui de sa fille innocente. Marguerite prouva son amour pour Armand en le quittant, retournant à Paris pendant son absence, et se jetant désespérément dans son ancien style de vie. Armand est désormais plus calme et raconte à son père comment il avait trouvé la maison vide à son retour. Il avait attendu Marguerite en vain, jusqu’à ce que Nanina, à sa grande surprise, lui apporte une lettre d’elle annonçant qu’elle rompt avec lui et retourne à son ancien mode de vie. Incrédule, il se précipita à Paris et la retrouva après une nuit de recherches – dans les bras d’un autre homme.
Acte III
Quelques temps plus tard, ils se rencontrèrent par hasard sur les Champs-Élysées. Marguerite était en compagnie d’une autre belle courtisane, Olympia, à qui Armand fit aussitôt la cour, tentant ainsi de riposter contre Marguerite, blessé dans son amour-propre. Déjà gravement malade, Marguerite avait rendu une dernière visite à Armand pour lui demander d’arrêter de l’humilier, et leur amour retrouva alors une nouvelle expression. Mais un cauchemar avec Manon tortura Marguerite pendant son sommeil. À son réveil, elle décida de tenir sa promesse et quitta silencieusement son bien-aimé. Pour la deuxième fois, Armand se retrouva seul. Il l’offensa ensuite publiquement lors d’un grand bal en lui remettant une enveloppe pleine d’argent – « paiement » pour ses services. Elle s’effondra. Armand avait alors terminé son récit, que son père avait écouté, très ému. Ils se séparèrent. Lorsque Armand fut seul, Nanina, qui avait appris sa présence, revint lui remettre le journal intime de Marguerite. Armand commença à le lire et apprit la rapide détérioration de sa santé. Il sembla l’accompagner lors de sa dernière visite au théâtre pour voir Manon Lescaut.
Manon, exilée en Amérique, appauvrie et de nouveau en fuite devant les autorités, meurt d’épuisement dans les bras de son fidèle amant Des Grieux, qui l’avait suivie en exil. Malade et désespérée, Marguerite avait quitté le théâtre, mais les personnages du ballet tourmentaient ses rêves fiévreux et se mêlaient à ses propres souvenirs et espoirs. Elle voulait revoir Armand une dernière fois. Abandonnée par les amis d’un temps plus heureux, elle avait confié ses peurs et ses désirs au journal intime que Nanina remit maintenant à Armand.
Marguerite meurt seule et dans la pauvreté.
Programme et distribution
Direction musicale : Victorien Vanoosten
Chorégraphie : John Neumeier
Décors et costumes : Jürgen Rose
Ensemble du Ballet d’État de Bavière
Orchestre d’État de Bavière
Théâtre national de Munich
Le Théâtre national de Munich (en allemand: Nationaltheater München) est un opéra en Max-Joseph-Platz à Munich, Allemagne. C'est la maison de l'Opéra d'État de Bavière et le Bayerisches Staatsballett (Ballet de l'État de Bavière).
L'Opéra d'État de Bavière effectue également dans le Prinzregententheater, qui a ouvert en 1901 et, comme le Festspielhaus de Bayreuth, est construit selon les spécifications de Richard Wagner, et au Théâtre Cuvilliés à la Residenz, construit en 1751-1753 et décrit par Thierry Beauvert comme «un joyau rococo ".
Le Théâtre national est très facile d'accès en voiture et en transport en commun MVV.
En transports en commun MVV
S-Bahn: S: 1 - 8 Marienplatz
U-Bahn: U 3, 6 Marienplatz, U 3 - 6 Odeonsplatz
Bus: 52, 131 Marienplatz, 100 Odeonsplatz
Straßenbahn: 19 Nationaltheater
Le jour de la représentation, les détenteurs de billets réguliers sont autorisés à utiliser les transports en commun fournies par le Münchner Verkehrsverbund (MVV). Ce service commence à 15 heures, respectivement trois heures avant l'exécution commence et se termine avec l'heure de clôture de la MVV.
En voiture
Prenez l'Altstadt-Ring pour Maximilianstrasse.
Garage Max-Joseph-Platz: ouvert du lundi au dimanche de 6h00 à 02h00
Vous pourrez profiter du parking taxe spéciale de théâtre de 10 euros, - de 18h00 à 08h00 en présentant vos billets d'entrée.