Elektra

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Mars 2024
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Ce sont les paroles d'Elektra à sa sœur Chrysothemis en réponse à l'annonce de cette dernière qu'Oreste, leur frère tant attendu, est miraculeusement apparu et reçoit un accueil triomphal, ayant tué, l'un après l'autre, Clytemnestre, leur mère, et Egisthus, son amant et le nouveau dirigeant de la ville. Elle prononce alors ses dernières paroles, avant de s'écrouler, morte : " Je porte le fardeau de la joie, et je vous conduis dans la danse. Il n'y a qu'une seule chose qui convienne à ceux qui sont heureux comme nous : être silencieux et danser. La mort de son père, la mort d'Agamemnon, est enfin vengée. Le cycle de la violence prend fin. Peut-être que le cycle de la vie peut enfin commencer. Dans sa folie solitaire, entièrement fixée sur le fantôme de son père, Elektra était comme une tombe vivante pour le héros. Elektra meurt quelques minutes après sa mère, qui était bien sûr son ennemie, mais sans qui la vie n'a plus aucun sens, car le monde d'hier, adoré ou détesté, était sa seule raison de vivre et il est apparu pour toujours. Seuls Oreste et Chrysothemis tenteront de donner vie à ce désert dévasté. La catastrophe qui a commencé avec le sacrifice de leur sœur Iphigénie pour aider les armées grecques à conquérir Troie, environ 20 ans auparavant, un meurtre pour lequel Clytemnestre ne pardonna jamais Agamemnon, semble avoir pris fin. Pendant un moment. Oreste va maintenant vivre avec le souvenir d'un meurtre impardonnable, d'un matricide. La nuit, à Mycènes, Elektra meurt dans un état d'épuisement mental et physique au moment où la seule obsession de sa vie se réalise. Elle meurt en dansant autour de la hache qui a tué son père.


Dans la pièce spectaculairement puissante et sauvage de Hugo von Hofmannsthal, avec son langage d'une richesse et d'une qualité inégalées, mise en scène pour la première fois en 1903 à Berlin par Max Reinhardt, il ne reste que la moindre trace du texte Sophocle qui l'a inspirée. La lecture de Die Geburt der Tragödie de Friedrich Nietzsche et du tout récent Studien über Hysterie de Josef Breuer et Sigmund Freud ainsi que de Die Traumdeutung de Freud a profondément influencé le jeune auteur autrichien. L'éblouissante Grèce antique représentée par Winckelmann et Goethe a été remplacée, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, par son côté sombre, brutal et presque barbare. Les labyrinthes de l'âme humaine sont maintenant obscurcis par les ténèbres. Les pathologies mises au jour par l'émergence de la psychanalyse façonnent le monde imaginaire des écrivains créatifs, complexifiant ainsi leurs personnages fictifs.
Après avoir vu Gertrud Eysoldt interpréter le rôle-titre de cette Elektra, le compositeur bavarois fut fasciné et décida dès novembre 1903 de créer un opéra en un acte basé sur cette pièce. Pour son livret, il le raccourcissait par endroits pour se concentrer sur les relations entre les deux sœurs, Elektra, la force de la mort, et Chrysothemis, la force de la vie, entre Elektra et sa mère, Clytemnestra, et entre Elektra et son frère, Orestes, qui lui apparaît comme une vision incroyable dans la pénombre : il donne enfin sens à son existence et réalise la revanche, dont elle n'a cessé de rêver.
Après trois années de composition, Richard Strauss présente son opéra le 25 janvier 1909 au Royal Opera House de Dresde. L'effet a été cataclysmique. Dès les premiers accords, le compositeur met l'auditeur dans un état de tension unique. La lamentation d'Elektra, son premier monologue, " Seul ! Hélas, tout seul, précède l'invocation d'Agamemnon, une prière désespérée pour le retour du fantôme de son père à l'heure où il fut tué par Clytemnestra : un chef-d'œuvre de musique moderne, inoubliable une fois entendu.

Programme et distribution

Équipe de création


Franz Welser-Möst - Chef d'orchestre
Krzysztof Warlikowski - Administrateur
Małgorzata Szczęśniak - Décors et costumes
Felice Ross - Éclairage
Denis Guéguin - Vidéo
Claude Bardouil - Chorégraphie
Christian Longchamp - Dramaturgie


Coulé


Tanja Ariane Baumgartner - Klytämnestra
Aušrine Stundyte - Elektra
Asmik Grigorian - Chrysothemis
Michael Laurenz - Aegisth
Derek Welton - Orest
Tilmann Rönnebeck - Tuteur d'Orest
Matthäus Schmidlechner - Un jeune serviteur
Sonja Šarić - Le Dirigeant
Bonita Hyman - Première servante
Evgenia Asanova - Deuxième servante
Deniz Uzun - Troisième servante
Sinéad Campbell-Wallace - Quatrième servante
Natalia Tanasii - Cinquième servante


Ensembles


Association de concert du Chœur de l'Opéra d'État de Vienne
Ernst Raffelsberger - Chef de chœur
Orchestre philharmonique de Vienne

Festspielhaus Baden-Baden

Le Festspielhaus Baden-Baden est plus qu’un foyer, un hall d’accueil et une scène. Dans ces salles, des rêves deviennent réalité!

 

« Quelle acoustique! »

même les stars du monde entier sont enthousiastes et peuvent enfin se risquer à de discrets pianissimi. Il faut peu de choses pour passer d’une acoustique unique à une soirée unique : de la passion, un service parfait, de belles émotions, une gestuelle discrète mais bien placée qui font du plus grand opéra allemand un second foyer pour les artistes, les spectateurs, les invités.

 

Ce qui fut un fiasco à l’origine...

...est devenu une légende. Cette phrase unit l’espoir, les ambitions, les larmes, les rêves, les fausses pistes et les issues. Et aussi des artistes qui sont devenus amis et des amis qui sont devenus les parrains d’une idée : l’idée qu’il est possible d’exploiter un opéra de cette grandeur à l’aide d’un financement entièrement privé. Et la légende se poursuit : les meilleures années sont à venir.      

 

Le palais des festivals de Baden-Baden (Festspielhaus Baden-Baden) est un ensemble culturel situé à Baden-Baden (Allemagne), conçu par l'architecte autrichien Wilhelm Holzbauer et inauguré le 18 avril1998. Il intègre la plus grande salle de concerts et d'opéra d'Allemagne, avec deux mille cinq cent places, et l'ancienne gare de la cité thermale, abritant aujourd’hui les guichets de réservation et le restaurant Aida.

Conçu pour fonctionner avec des fonds privés, cet établissement a bénéficié au départ d'une aide des pouvoirs publics, avant de devenir effectivement la première entreprise européenne de ce type à se financer via le secteur privé. C'est une société à responsabilité limitée (Gesellschaft mit beschränkter Haftung, GmbH) qui est gérée depuis mars 2000 par la fondation culturelle de droit privé à but non lucratif dénomméeKulturstiftung Festspielhaus Baden-Baden (Fondation culturelle du Palais des festivals de Baden-Baden). Grâce aux recettes de billetterie, aux dons et au soutien de mécènes, elle fonctionne désormais sans aucune subvention depuis début 2002. L'intendant est Andreas Mölich-Zebhauser.

La programmation s'organise autour de quatre festivals : semaine de Pentecôte, été, automne et hiver, avec chaque fois au moins un opéra monté et de nombreux concerts classiques. Trois ou quatre fois par an, le Palais des festivals accueille des compagnies de danse de renom. Des spectacles de divertissement et de variétés sont par ailleurs proposés au public.

Le conseil d'administration de la Fondation décerne chaque année le Prix Herbert-von-Karajan. Doté de cinquante mille euros, il récompense une personnalité remarquable du monde musical international, qui doit consacrer le montant du prix à la promotion de jeunes talents.

 

Arrivée

En voiture, prendre la sortie "Baden-Baden" sur l’autoroute A5 Bâle/Francfort et suivre en agglomération les panneaux indiquant le Festspielhaus. L’aéroport régional "Baden Airpark" n’est qu’à 15 km du Festspielhaus. Les lignes 201, 205, 216, 243, 244, 245 roulent de 5 heures à 1 heure du matin à un intervalle de dix minutes de la gare de Baden-Baden au Festspielhaus et retour.

 

Parking

Deux parkings sont à votre disposition à proximité immédiate de l’établissement : l’un au Palais des Festivals, l’autre dans le magasin « Galerie Wagener ». Vous trouverez le garage Wagener dans la Lange Strasse au centre de Baden-Baden, à sept minutes à pied du Palais des Festivals. En raison des capacités limitées, il peut arriver que des ralentissements se produisent à la sortie ou à l’entrée du parking.

 

Vestiaires

Nous invitons les spectateurs à déposer leurs manteaux et leurs vestes au vestiaire. Il est en effet interdit de les garder dans la salle. Les vestiaires sont situés au rez-de-chaussée ainsi qu’aux niveaux 2 et 3.

 

Heures d’ouverture

Pour vous permettre d’arriver chez nous sans stress, nous ouvrons le foyer et ses bars 90 minutes avant le début de la manifestation. Vous pourrez bien sûr vous désaltérer et vous restaurer également durant l’entracte et à la fin du concert ou de la représentation.

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