Don Carlo

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Juin 2026
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Don Carlo
Opéra en quatre actes (1867/1884)
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de François Joseph Méry et Camille du Locle d’après Friedrich von Schiller

 

Durée : environ 3 heures 30, avec un entracte après l’acte II
Langue : chanté en italien avec surtitres en allemand et en anglais
Âge recommandé : à partir de 15 ans

 

Il règne sur un empire mondial et pourtant il est profondément tourmenté. Philippe II d’Espagne craint non seulement de perdre le pouvoir, mais se sent également trahi et abandonné par son épouse Élisabeth de Valois : elle et son fils Carlo s’aiment. Par-dessus tout plane l’ombre menaçante de l’Inquisition. En vain, le roi Philippe cherche la confiance dans un monde hostile.

Verdi a adapté plusieurs drames de Schiller et composé des opéras vibrants à partir de ces histoires. Avec Don Carlo, il atteint un sommet particulièrement impressionnant, composant d’abord une version de grand opéra français, puis un mélodrame italien. Des tableaux saisissants avec de vastes scènes de chœurs et d’ensemble alternent avec des passages de musique de chambre, souvent sous forme de duos psychologiquement sensibles. Les personnages s’y jaugent, se défient, tout en dévoilant leurs sentiments les plus intimes. Les intrigues se tissent, les mensonges et les tromperies abondent – mais parfois aussi, la lumière perce les ténèbres, par exemple lorsque l’amitié et l’amour sont jurés avec une puissance et une sincérité irrésistibles. Ce drame épique, à la fois universel et familial, est une œuvre d’actes d’État grandioses et d’émotions, portée par une intensité dramatique et une musique inspirée.

 

 

Le livret

 

Acte I

L'action se passe en 1559 dans la forêt de Fontainebleau, durant la négociation de la paix entre la France et l'Espagne : aux termes du traité, l'Infant d'Espagne, Carlos, épousera Élisabeth de Valois (Élisabeth de France), la fille du roi de France Henri II.

Une première scène a été coupée avant la création : dans la forêt de Fontainebleau, les bûcherons et leurs femmes rencontrent la princesse Élisabeth de Valois, fille d'Henri II. Elle les assure que la guerre franco-espagnole, qui les a précipités dans la misère, touche à sa fin, puisqu'un envoyé espagnol vient d'arriver pour négocier le mariage d’Élisabeth avec l'infant Don Carlos, fils de Philippe II. Elle s'en va, suivie par les bénédictions des bûcherons.

 

Afin de rencontrer sa fiancée, Carlos est venu incognito en France : au cours d'une chasse organisée par le roi, il croise Élisabeth, accompagnée de son seul page Thibault, alors qu'elle s'est égarée. Sous prétexte de l'aider à retrouver le château, Carlos l'aborde, et la conversation s'engage entre eux. Élisabeth lui parle de son prochain mariage et de ses craintes de devoir épouser un homme qu'elle n'a jamais vu. Afin d'apaiser ses inquiétudes, Carlos lui montre alors une miniature représentant l'Infant d'Espagne; à la vue du portrait, Élisabeth reconnaît son interlocuteur, et un duo passionné réunit les deux futurs époux, duo vite interrompu par l'arrivée de l'ambassadeur d'Espagne en France : ce dernier vient en effet annoncer la décision du roi d'Espagne, Philippe II, veuf, d'épouser la princesse Élisabeth.

Bouleversée par le sort du peuple, Élisabeth cède, renonçant à l'amour au nom de la raison d'État.

 

Acte II

Premier tableau : Dans le cloître du monastère de Yuste en Estrémadure.

Un moine est en train de prier près du tombeau de l'empereur Charles Quint, tandis que d'autres frères psalmodient dans la chapelle.

Carlos, venu rechercher en ces lieux un apaisement à son chagrin, croit reconnaître la voix de Charles Quint, son grand-père, dans celle du moine en train de prier.

 

Sa méditation est interrompue par l'arrivée de son ami Rodrigue, marquis de Posa. Celui-ci rentre des Pays-Bas où il a été témoin des exactions de l'occupation espagnole et adjure l'infant d'user de son influence auprès du roi en faveur des Flamands. Carlos, de son côté, lui confesse son amour pour la reine, sa belle-mère. Rodrigue lui conseille de s'éloigner de la cour et de partir aider les Flamands. Au moment de se séparer, les deux hommes se jurent une amitié éternelle.

 

Second tableau : Dans les jardins du monastère.

Les dames de la Cour devisent gaiement. La princesse Eboli, belle et intrigante, commence à chanter une chanson. Rodrigue profite de cette réunion pour remettre à la reine une lettre de sa mère (Catherine de Médicis) à laquelle est joint un billet de Carlos. Il supplie ensuite la reine d'accorder une entrevue à ce dernier. Celui-ci paraît et s'enflamme, mais Élisabeth lui rappelle que, désormais, elle est sa mère. Désespéré, Carlos s'en va.

 

Le roi arrive, entouré de courtisans ; il s'étonne de voir la reine seule, ce qui est contraire à l'étiquette. Il décide alors de chasser de la cour d'Espagne la dame d'honneur d'Élisabeth, la comtesse d'Aremberg, qui aurait dû tenir compagnie à la reine. Cette dernière s'efforce alors de consoler l'exilée. Rodrigue profite de cette entrevue avec le Roi pour plaider la cause des Flamands.

Sensible à la franchise du marquis, le roi se laisse aller à des confidences. Soupçonnant une intrigue entre son fils et sa femme, il demande au marquis de ne pas les perdre de vue et lui conseille de se méfier du Grand Inquisiteur.

 

Acte III

Premier tableau : De nuit, une fête à l'Escorial. (Ce premier tableau, souvent coupé, est celui de la création de 1867.)

La fête en l'honneur du mariage bat son plein, et Élisabeth, qui ne se sent pas le cœur de rester, demande à la princesse Eboli de prendre ses vêtements et de se faire passer pour elle dans le ballet La Péregrina qui va être donné. La princesse espère séduire Carlos et lui déclarer enfin son amour au cours de cette nuit.

 

Deuxième tableau : De nuit, dans les jardins de la reine.

Carlos lit une lettre qui lui donne rendez-vous à minuit. Apercevant une femme masquée qu'il croit être la reine, il se précipite vers elle avec des paroles enflammées, mais il s'aperçoit que c'est la princesse Eboli. Se rendant compte de sa méprise, Carlos ne peut cacher sa déception à la princesse qui jure alors de se venger. Rodrigue tente de la calmer, mais en vain. Elle s'en va, menaçante. Le marquis conseille alors à Carlos de lui remettre les papiers compromettants qu'il pourrait avoir en sa possession.

 

Troisième tableau : Devant la cathédrale de Valladolid.

Le roi, la reine, la cour, le clergé et le peuple sont assemblés : des hérétiques condamnés par l'Inquisition vont être brûlés.

Une délégation de députés flamands, avec Carlos à sa tête, interrompt cette exécution. Les députés demandent au roi de bien vouloir écouter leur supplique, mais Philippe les fait arrêter. Carlos, indigné, tire l'épée contre son père, ce qui lui vaut de se faire arrêter par son ami Rodrigue. Le cortège royal repart, tandis que montent les flammes des bûchers.

 

Acte IV

Premier tableau : à l'aube, dans le cabinet du roi.

Philippe II est plongé dans la tristesse de ne pas être aimé de sa femme lorsqu'on annonce l'arrivée du Grand Inquisiteur. Le roi l'a fait venir afin de lui demander s'il peut condamner son fils à mort pour s'être rebellé contre lui. Le Grand Inquisiteur lui répond par l'affirmative et, en contrepartie, réclame au roi la vie de Rodrigue, pour ses idées subversives. Philippe II refuse.

Arrive la reine qui demande justice pour le vol d'un écrin. Philippe II le lui tend, l'ouvre et oblige la reine à reconnaître le portrait de Carlos sur un médaillon. Devant l'accusation d'adultère, Élisabeth perd connaissance.

À l'appel du roi accourent Rodrigue et la princesse Eboli.

Tandis que Philippe II regrette ses soupçons, la princesse avoue à la reine avoir volé elle-même l'écrin pour la faire accuser d'adultère. Elle confesse aimer Carlos et avoir elle-même commis le crime dont elle accusait la reine, à savoir eu une relation avec le Roi Philippe. Élisabeth lui laisse le choix entre le couvent et l'exil.

 

Second tableau : en prison.

Rodrigue rend visite à Carlos en prison. Il lui avoue qu'il est un homme menacé après que l'on a découvert chez lui les documents compromettants que lui avait remis Carlos. Deux hommes pénètrent alors dans la cellule : le premier est en tenue d'inquisiteur et le second tue Rodrigue d'un coup d'arquebuse. En expirant, Rodrigue confie à Carlos qu'Élisabeth l'attend le lendemain au couvent de Yuste.

Le roi, escorté du Grand Inquisiteur et des princes, arrive pour délivrer son fils, mais celui-ci le repousse. On entend sonner le tocsin et le peuple envahit la prison pour délivrer l'infant, mais l'intervention du Grand Inquisiteur décourage le peuple, qui finalement se rallie au roi.

 

Acte V

Dans le couvent de Yuste, Élisabeth est en train de prier devant le tombeau de Charles Quint, lorsque Carlos vient lui annoncer son départ pour les Flandres. Ils se disent adieu au moment où arrive le roi accompagné du Grand Inquisiteur. Celui-ci veut faire arrêter l'infant qu'il soupçonne de vouloir soutenir les Flamands. Don Carlos se défend.

 

À ce moment, un moine arrive : il porte la couronne royale et entraîne Carlos dans les profondeurs du cloître. Le roi et tous ceux qui sont présents sont frappés de stupeur en croyant reconnaître dans le moine l'empereur défunt.

Programme et distribution

Direction musicale : Leonardo Sini
Mise en scène : Philipp Himmelmann
Décors : Johannes Leiacker
Costumes : Klaus Bruns
Lumières : Davy Cunningham
Chef des chœurs : Gerhard Polifka

 

Philippe II, roi d’Espagne : René Pape
Don Carlo, infant d’Espagne : Fabio Sartori
Rodrigo, marquis de Posa : Alfredo Daza
Le Grand Inquisiteur : Taras Shtonda
Un moine : Friedrich Hamel
Élisabeth de Valois : Ewa Płonka
La princesse Eboli : Marina Prudenskaya
Tebaldo : Serafina Starke
Une voix du ciel : Sonja Herranen
Le comte de Lerma, un héraut : Junho Hwang

 

Chœur d’État, Staatskapelle Berlin

Opéra d´État Unter den Linden

Staatsoper Unter den Linden est l'un des opéras les plus prestigieux de Berlin, avec une riche histoire et un impact culturel significatif.

 

Histoire :
La Staatsoper Unter den Linden a été construite entre 1741 et 1743, sous la direction de l'architecte Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff. Elle a été commandée par Frédéric II de Prusse et s’appelait initialement la Königliche Oper (Opéra Royal). L'opéra a subi plusieurs rénovations et reconstructions, notamment après les dégâts de la Seconde Guerre mondiale. Il a rouvert en 1984 après une importante rénovation.

 

Construction :
Le design original était caractérisé par son style baroque, avec une façade élégante et une grande entrée. Le bâtiment a été reconstruit dans les années 1950 et 1980, en conservant son extérieur classique tout en modernisant l'intérieur. La façade présente un portique classique avec six colonnes corinthiennes et un fronton central proéminent.

 

Intérieur :
L'intérieur est connu pour son design opulent et classique. L'auditorium est réputé pour son acoustique et sa grandeur, avec des sièges en velours luxueux et des décorations élaborées. La scène et les zones de sièges ont été mises à jour pour répondre aux normes modernes tout en préservant l'esthétique historique.

 

Concerts et Performances :
La Staatsoper Unter den Linden propose une variété de spectacles, y compris des opéras, des concerts orchestraux et du ballet. Elle est le foyer de la Staatskapelle Berlin, l'un des orchestres les plus importants d'Allemagne. L'opéra est célèbre pour ses productions de haute qualité et son rôle dans la scène culturelle dynamique de Berlin.

 

VOYAGE
La Staatsoper Unter den Linden est entièrement accessible sans barrières grâce à ses excellentes connexions de transports en commun.

ADRESSE : Unter den Linden 7 ; 10117 Berlin

S-BAHN
S+U Friedrichstraße (S1, S2, S5, S7, S25, S75)

 

MÉTRO
Hausvogteiplatz (U2)
Museumsinsel (U5)
Stadtmitte (U2, U6)
Unter den Linden (U5, U6)

 

BUS
Staatsoper (100, 245, 300)
Unter den Linden/Friedrichstraße (100, 147, 245, 300, N6)

 

STATIONNEMENT
Q-PARK parking Unter den Linden/Staatsoper
Bebelplatz, 10117 Berlin
Il y a cinq stations de recharge pour véhicules électriques dans le parking. Pour plus d'informations, cliquez ici.

Le parking souterrain sur Bebelplatz offre des places de stationnement pour personnes handicapées et un accès direct à l'opéra. Lors de l'entrée dans le parking entre 17h30 et 23h30, le tarif maximum est de 7 €. Pour utiliser ce tarif, insérez votre ticket de parking dans une des machines de paiement et le message « Tarif théâtre » apparaîtra sur l'écran. Veuillez noter qu'il n'est pas possible d'utiliser ce tarif si vous entrez dans le parking avant 17h30, donc il ne sera pas affiché. CONSEIL : Si vous payez le tarif théâtre à la machine avant l'événement, vous pouvez éviter une attente inutile après le spectacle.

Wikipedia
© Bernd Uhlig
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