Caskets, Le Seul Paradis que Vous Connaîtrez

Il y a un art à regarder en arrière. Pour Caskets, il aurait été facile de continuer sans réfléchir, surfant sur le succès de leur premier album « Lost Souls », qui leur a permis de tourner aux États-Unis et en Europe continentale et d’apparaître dans les festivals emblématiques Download et Slam Dunk. Mais après avoir échangé les chambres où le premier album avait été créé contre d’innombrables heures passées sur la route, réfléchir à ce parcours et aux décisions qui les ont menés sur certains chemins est devenu inévitable. Aujourd’hui, confrontés aux réalités d’un emploi du temps chargé et passant près de deux ans dans des bus et hôtels partagés, ces réflexions sont devenues collectives.

Si « Lost Souls » était principalement basé sur les expériences personnelles du chanteur Matt Flood, le deuxième album « Reflections » offre une vue plus large de Caskets dans son ensemble, issue des différences interpersonnelles habituelles auxquelles toutes les formations sont confrontées au moins une fois dans leur carrière. Pour certains, cela marque la fin, pour d’autres, cela crée un environnement collaboratif qui pousse la musique au-delà de ce qui a été fait auparavant. « Les moments difficiles ont renforcé nos relations car nous n’avons plus peur d’exprimer notre opinion et nous savons qu’elle sera respectée », note Matt, repensant aux moments qui ont façonné le très dynamique deuxième album de Caskets.

Le résultat reflète chaque membre du groupe, avec Matt accompagné des guitaristes Benji Wilson et Craig Robinson, du bassiste Chris Mcintosh et du batteur James Lazenby. « Quand ton batteur t’apporte des démos complètes avec les paroles, c’est une base solide sur laquelle travailler », sourit Matt, se souvenant du moment où James – avec les autres – est arrivé avec une démo presque complète pour l’album. « Nous nous connaissons beaucoup mieux maintenant ; nous savons ce que chacun aime ou pas, comment se titiller ou se calmer mutuellement. Cette aisance entre nous a été d’une aide immense dans le processus d’écriture des chansons. »

Ce processus a permis d’élargir, de retravailler et de peaufiner les morceaux, souvent commencés dans un format très expérimental avant d’être façonnés avec aisance dans le son distinctif mais expansif de Caskets. Les moments les plus rythmés de l’album portent des mélodies puissantes, élevant la barre par rapport à « Lost Souls », tandis que les passages ambiants puissants se déploient avec finesse. « Nous avons créé une plateforme pour tout démonter et reconstruire, afin que ce soit la même chose mais en mieux », s’enthousiasme Matt. « Nous n’avons jamais une idée complète de ce qui va se passer, mais j’aime la spontanéité de l’écriture musicale. C’est ce qui me motive à continuer. »

Chaque morceau de « Reflections », produit par Dan Weller (Holding Absence, Bury Tomorrow), se penche sur un moment spécifique de la vie d’un membre du groupe – une pensée, un sentiment ou un événement – et sur la manière dont ce moment façonne le présent. C’est un pas loin des récits uniques de « Lost Souls », et un concept qui est né lorsque Matt a réévalué sa place et son engagement dans le groupe. « Je ne pourrais jamais m’asseoir avec un conseiller, » admet-il, «il m’est beaucoup plus facile de tout écrire sur papier. Alors, j’ai transmis cela aux gars et ça a évolué à partir de là. »

Les réflexions suivantes prennent des formes très différentes. L’éclatant « Guiding Light » raconte la lutte pour trouver la force personnelle face à une relation brisée ; le poignant « Silhouettes » évoque le pouvoir incommensurable de l’estime de soi et la nécessité de ne jamais changer pour les autres, tandis que la chanson finale « Better Way Out » naît du processus de sauver un être cher du suicide. « Tu peux être qui tu veux être », résonne la chanson avec une catharsis orchestrale qui surpasse tous les contemporains de Caskets. L’ampleur et la densité des thèmes sont unifiées par le concept de l’album, formant finalement le cœur battant du disque.

« Reflections » montre à quel point nous pouvons tirer davantage musicalement de la bande si nous mettons tous un peu plus nos têtes ensemble », sourit Matt, positif à propos d’un album qui non seulement présente Caskets dans son ensemble, mais reflète également l’impressionnante gamme d’influences qui ont accompagné les cinq membres sur la route et en studio, contribuant à élargir rapidement leur son. « Il s’agit toujours de musique, c’est tout le sens d’être dans un groupe », conclut-il. « Si nous pouvons inclure autant que possible dans notre son tout en restant reconnaissable comme nous-mêmes, c’est mon objectif de vie avec Caskets. »

Programme et distribution